La fibre optique n’étant pas encore couverte par toutes les communes de France, nous nous posons déjà la question de comment va être gérée la maintenance de ces réseaux à risques constants de toutes sortes.
Durée de vie des équipements, risque climatique, activité malveillante… Les réseaux de fibre optique sont exposés à de nombreuses menaces, pour continuer à fonctionner et continuer à fournir le niveau de service attendu des abonnés, et empêcher des pannes de réseau.
Les contrats de délégation de service public (DSP) prévoient des interventions de maintenance, mais ces contrats ont une durée telle qu’il n’est pas possible de prévoir toutes les configurations futures du réseau ni tous les événements. Par exemple, est-il possible de prévoir un confinement ?
Notre niveau de connaissances a évolué et ces réseaux seront des projets permanents. Mais si vous essayez de tout planifier à l’avance, cela n’arrivera pas. En effet, même en sachant qu’une intervention est nécessaire tout au long de la vie du réseau, il est difficile d’envisager des problèmes qui ne se sont pas encore produits aujourd’hui : réparations, déviations, enfouissements, agrandissements…
Acteurs multiples et réseaux interdépendants
De multiples questions concernent les travaux de maintenance à court et moyen terme. Combien de temps dureront ces nouveaux matériaux, à commencer par la durabilité des câbles et des gaines en plastique ? La diversité des acteurs du réseau ajoute une certaine complexité concernant la maintenance qui était auparavant sous-traitée par des opérateurs monopolistiques tels que France Télécom et Enedis. En cas de problème, la communauté, les représentants et les opérateurs paieront pour cela. Le « mode stoc » est, bien sûr, une chaîne de sous-traitance d’opérateurs commerciaux qui contribue aux problèmes de connectivité, ce qui est le point de départ de certaines urgences.
Le délégué général d’Avicca, indique que certains des dégâts se produisant aujourd’hui n’auront d’effets que sur le long terme pour illustrer ses dires, il mentionne les boîtiers aériens restant ouverts qui vont être amenés à une décoloration des fibres ce qui peut amener à ne plus différencier les boîtiers des uns et des autres. Les câbles qui sont tirés dans l’eau ou simplement posés sur la pelouse fonctionneront au début, mais des problèmes surgiront plus tard. Et se soulève ainsi la question : qui paiera les dégâts ?
Redistribution des ressources
Comme d’autres réseaux, ces réseaux sont vulnérables aux attaques telles que le vol de câble, le vandalisme, les accidents et autres événements anormaux. Si quelque chose ne va pas, nous devons savoir quelles sont les ressources disponibles pour résoudre le problème et à quelle vitesse nos agents peuvent réagir.
Bien que ces évènements soient stipulés dans le contrat, les collectivités ne doivent pas s’appuyer uniquement sur leurs délégataires. Il est primordial de réaliser des contrôles et surtout d’allouer des ressources internes.
La difficulté réside dans le fait que les opérations de remise en service des infrastructures se font sur des réseaux opérationnels avec des risques de déconnexion. Les parties prenantes doivent relever les défis posés par les infrastructures fondamentales telles que la fibre.
Prévoir les maintenances des réseaux : tel est le rôle des opérateurs
Les opérateurs d’infrastructure doivent pouvoir prévoir les maintenances afin d’anticiper et planifier les opérations de maintenance sur des points de fragilité du réseau. Les collectivités doivent être en mesure d’accéder aux données de leur gestionnaire ou de leur délégataire. Toutefois, ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Techniquement, il faut définir avec lui les données utiles, vous assurer que les données sont mises à jour et définir ce à quoi la communauté doit accéder en temps réel.
Il sera impératif de faire des audits afin d’avoir une image authentique de ce qui est en cours de construction et cela permettra de savoir ce qui est en cours d’exploitation.
Certains opérateurs ont déjà commencé à identifier les interconnexions pour repérer en amont les éventuelles anomalies et les sécuriser. Toutes ces opérations prendront du temps voire des années car il faut se mettre en contact avec tous les gestionnaires de réseaux pour cela.
Certaines collectivités demandent déjà la résilience des réseaux
Il est essentiel et primordial que les infrastructures digitales fassent preuve de résilience en cas d’événements innatendus tels que les cyberattaques, évènements intempestifs et ou écologiques ou bien même les coupures de câbles. Ces infrastructures doivent être capables de fournir le service vendu et de rétablir celui-ci rapidement.
InfraNum en collaboration avec la banque des territoires a été mandaté pour identifier différents risques et solutions dans l’objectif de pérenniser et protéger les infrastructures mobiles et fixes.
La fédération des industriels du numérique InfraNum veut mettre en place un plan au niveau national nommé « Grenelle de la résilience » qui servirait de protection des accès à très haut débit.
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